Le monde du travail se transforme profondément : taux de chômage élevé, externalisation de certaines activités par les entreprises, salariés qui ne trouvent plus de sens à leur activité et qui manifestent une volonté d'autonomie grandissante.
Selon un sondage IFOP de novembre 2015, 1 français sur 2 serait prêt à devenir indépendant tout en conservant la protection liée au statut de salarié.
Alors, après le portage salarial, quid des CAE (Coopératives d'activités et d'emploi) ?
Un peu de jargon
Les CAE sont "attachées à un mode de fonctionnement coopératif et à une gouvernance participative et démocratique selon le principe : un.e associé.e = une voix".
Elle peuvent choisir le statut juridique de Scop, Société coopérative et participative, ou de Scic,
Société coopérative d’intérêt collectif, de forme SA ou SARL.
Auparavant, les coopératives s'adressaient principalement aux personnes issues de l'Artisanat et du bâtiment. Désormais, elles s'adressent à un panel beaucoup plus large de métiers.
Le monde du travail évoluant, un certain nombre d'entre elles ont vu le jour avec des spécialités très différentes liée à la communication, le journalisme, l'audiovisuel, l'informatique...
Comment ça marche ?
Les CAE permettent à tout un chacun de créer et d'exercer son métier, en toute sécurité, grâce au statut d'entrepreneur salarié en CDI.
Ce dernier bénéficie d'un numéro de TVA et d’une immatriculation au RCS. Ce qui lui permet de facturer ses services à une entreprise.
A cela s'ajoutent une protection sociale, une couverture professionnelle, un accompagnement renforcé pour développer ses compétences liées à l’entrepreneuriat, aide administrative, cotisations, Assedic, mutuelle, et des espaces de coworking pour certaines CAE.
En contrepartie, le salarié verse environ 10% de son chiffre d'affaire réalisé à la coopérative.
Une chose est sûre, c'est que ce statut, tout comme celui de salarié porté, permet aux travailleurs de créer leur propre activité et de lui donner du sens, d'être autonomes, tout en bénéficiant des avantages du statut de salarié.
Ce qui n'est pas le cas avec le statut d'auto-entrepreneur...
Pour faire court, vous êtes entrepreneur, mais pas seul !
Quelle différence avec une société de portage ?
La grande différence entre ces deux systèmes est légale et concerne le statut. Dans une CAE, le salarié est un associé, alors que dans une société de portage, le salarié est un client.
Une société de portage est une société commerciale dans laquelle les salariés portés n'ont pas d'actions.
Dans une CAE, les salariés sont associés donc plus impliqués dans la gestion de l’entreprise.
Les différences étaient plus nombreuses il y a quelques années, mais ces 2 statuts ont tendance à se rejoindre car ils se sont adaptés aux évolutions du monde du travail.